À l’aube de ses quarante ans, Mahmut ORNEK a concrétisé son rêve professionnel en devenant entrepreneur et gérant de Pacha Kebab, situé avenue de Tassigny à Limoges (Haute-Vienne 87). Dans son restaurant, il propose une offre variée : kebab, kefta, poulet … à consommer sur place ou à emporter. Tout est fait maison et en famille avec son beau-frère qui l’accompagne en cuisine.
Pour Mahmut, cette entreprise représente une véritable revanche sur la vie, ayant passé son enfance entre séjours hospitaliers et cures thermales. Malgré les nombreuses déceptions professionnelles rencontrées et une santé qui ne s’améliorera pas, Mahmut n’a jamais abandonné. Il incarne la résilience et la persévérance, illustrées par sa devise : « quand la porte est fermée, je passe par la fenêtre ». Son parcours témoigne d’une détermination sans faille, faisant de lui un entrepreneur aguerri et résolu.
MF : Pourquoi avez-vous souhaité devenir entrepreneur ?
MO : Entreprendre et être à mon compte a toujours été un objectif pour moi. Cette envie s’est accentuée suite à mes diverses embuches professionnelles et l’impossibilité de faire certains métiers dû à mon handicap.
MF : Pacha Kebab est une entreprise que vous souhaitez familiale, pourquoi le domaine de la restauration ?
MO : La restauration est un domaine d’activité qui me plait depuis longtemps et le fait que mon beau-frère travaille dans ce secteur depuis une dizaine d’années m’a poussé à entreprendre dedans. J’ai dû revenir à Limoges pour des raisons familiales et mes problèmes de santé. Ce qui a été essentiel pour moi c’est l’entraide et le soutien de mes proches, j’ai donc voulu à travers Pacha Kebab créer une entreprise familiale.
MF : Comment avez-vous vécu votre accompagnement BGE ?
MO : Une seule personne et un seul organisme a su répondre à mes besoins et questionnements, c’est BGE Limousin Poitou-Charentes avec le soutien de ma conseillère Caroline Soutif. Beaucoup m’ont fermé des portes mais seule madame Soutif a su trouver les aides appropriées. L’accompagnement a duré deux ans car j’ai essayé de reprendre divers restaurants mais chaque opportunité s’est refermée. Je n’ai jamais abandonné. La seule chance dans mon projet est d’avoir rencontré Caroline Soutif.
MF : Quels sont vos projets futurs ?
MO : Tout d’abord finir d’installer mon entreprise et d’aménager le local pour acquérir et fidéliser la clientèle. Puis renforcer l’offre de restauration en proposant des plats et des grillades. Enfin, à l’avenir, j’aimerais ouvrir un autre restaurant qui sera géré par mon beau-frère et faire de la restauration plus classique ici avec ma belle-sœur.
MF : Pour vous, votre handicap a-t-il été un frein dans votre projet entrepreneurial ?
MO : Non pas du tout. Après avoir dû arrêter des formations ou différents emplois à cause de mes problèmes de santé, je sais quel milieu peut me convenir ou non. Entreprendre m’a permis de créer mon activité avec mon environnement de travail adapté à mon handicap. J’ai quand même été voir la médecine du travail pour vérifier l’adéquation entre le projet et le handicap.
MF : Que conseillerez-vous à une personne porteuse de handicap qui souhaite se lancer dans l’entrepreneuriat ?
MO : Déjà, je recommande à toutes personnes de se tourner vers BGE car c’est grâce à vous que j’ai atteint tous mes objectifs. Après je leur dirais de ne jamais rien lâcher et d’y croire. Il faut se faire totalement confiance et en tant qu’être humain, nous avons le droit de travailler comme tout le monde, il faut se battre. Mais il faut quand même être certain que la création est compatible avec sa santé et son handicap.