Depuis avril 2024, Aurélie Thiérion reçoit dans son cabinet « Les Champs de l’être » au 95 bis rue Montmailler à Limoges (Haute-Vienne) ses patients en tant qu’accompagnante en intégration des réflexes archaïques. Elle est également présente dans le village de la Croisille sur Briance.
Pour ce faire, elle utilise la pratique du sensible développée par J.-P. Rességuier qui va qui va favoriser une relance au niveau physiologique, et qui, mélée à l’intégration de réflexes archaïques, va permettre d’apprendre au système nerveux à avoir la bonne réponse lors de stimulations. Le travail qu’exerce Aurélie apporte des bienfaits à la fois sur la sphère physique, émotionnelle et cognitive de la personne. Ces pratiques ont montré leur efficacité suite à des études scientifiques menées dans différents pays.
Cette appétence pour le travail des systèmes archaïques, elle l’a découverte à la suite d’un besoin personnel lié à un traumatisme cranien.
MF : Lors de votre précédent emploi en tant qu’enseignante dans un lycée professionnel, quels freins avez-vous pu rencontrer par rapport à votre handicap ?
AT : Malgré la RQTH (reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé) et les recommandations de professionnels de santé, l’aménagement de mon emploi du temps a toujours été problématique et s’est avéré être un combat chaque année. En effet, la fatigabilité liée à mon handicap ne me permettait pas d’enchaîner des journées complètes de plus de 4h- 5h devant les élèves. L’incompréhension des collègues et de l’administration face au handicap invisible a toujours été très difficile à vivre et pas reconnu.
MF : Ce sont ces difficultés qui vous ont poussé à entreprendre ?
AT : Diverses raisons m’ont poussé à entreprendre ! Premièrement, c’est la découverte des réflexes archaïques, au vu de l’amélioration considérable que cela a apporté dans ma vie. Deuxièmement, mon souhait, est que cette discipline soit plus largement diffusée tant dans le milieu hospitalier, que ré-éducationnel et scolaire. En effet, les bénéfices sont importants et cela simplement grâce à des mouvements. D’ailleurs, le cerveau a besoin de mouvement pour maturer !
MF : Quels sont vos projets à venir ?
AT : Continuer à me faire connaître, tisser plus de liens sur le territoire avec le monde médical, de la rééducation, du sport, de l’éducation. Proposer des formations pour sensibiliser aux réflexes archaïques, développer des ateliers pour les entreprises dans le cadre de la Qualité de Vie au Travail sur la gestion du stress, l’amélioration de la communication entre salariés. Et surtout arriver à vivre exclusivement de mon activité en respectant mes propres besoins.
MF : Qu’est-ce qui définit selon vous, l’accompagnement BGE dont vous avez bénéficié ?
AT : L’accompagnement proposé par BGE se résume en trois mots : définir, peaufiner et encourager. Cela représente un soutien immense tant personnel, grâce à ma conseillère qui a toujours cru en mon projet, que sur un plan technique, grâce également aux outils pour construire un business plan. Les aides financières demandées avec le soutien de BGE m’ont permis de démarrer avec du matériel, un local refait à neuf et des supports de communication. Par ailleurs, l’accompagnement a été très utile et a permis de voir les différences entre le projet théorique et la réalité. L’outil numérique BGE Pro permet de clarifier les choses, de nous montrer la réalité.
MF : Que conseillez-vous à une personne qui souhaite entreprendre mais n’ose pas ?
AT : D’abord, je lui conseillerais de venir me voir pour travailler sur ses peurs, ses limitations, et sur sa motivation pour qu’elle devienne indéfectible. Je plaisante… Mais travailler sur soi en amont me paraît tout de même important, malgré l’accompagnement proposé par exemple par BGE, qui est très complet au niveau gestion, technique… Le projet repose principalement sur nous. Réussir à avoir suffisamment d’estime de soi pour sauter le pas est le combat personnel le plus difficile à mener. Le but d’une vie est de prendre des risques, donc il faut y aller et s’entourer des bons organismes.